Associons les collectivités pour éviter les réquisitions de dernière minute

Migrants_Paris_Saint-OuenLes années se suivent et se ressemblent quand il s’agit pour l’État de réquisitionner des locaux municipaux de plusieurs villes du Val-de-Marne afin d’y accueillir des sans-abris et notamment des migrants. En effet, alors que l’État a procédé ces dernières semaines à des démantèlements de camps de demandeurs d’asile à Saint-Denis ou à Paris, au lieu de trouver des solutions pérennes, il contraint encore une fois des communes du Val-de-Marne à mettre à disposition des gymnases et des infrastructures municipales diverses sans aucune concertation avec les élus des municipalités concernées.

À Maison-Alfort, à la Queue-en-Brie, à Bry, ou encore à Gentilly, les mairies précisent qu’elles ne sont pas opposées à l’accueil de ces populations mais à l’impréparation et à l’absence de concertation. Elles demandent, à juste titre, que des consultations préalables soient entreprises et que des solutions durables soient trouvées pour répondre à ce besoin d’hébergement qui intervient chaque année à la même période. L’hiver étant un phénomène facilement prévisible, les élus locaux sont à chaque fois surpris de l’incapacité de l’État à s’organiser en amont.

Pour pallier cet amateurisme et ce manque de préparation, les villes sont sollicitées et doivent habituellement renoncer à des évènements municipaux organisés pour certains depuis plusieurs mois. Ce n’est pas tolérable. Les habitants du Val-de-Marne ne peuvent pas être les victimes collatérales d’une politique décidée par l’État pour combler ces propres manquements.

C’est pourquoi la sénatrice a demandé au gouvernement de mieux anticiper ces situations et d’associer au préalable les collectivités concernées par ces réquisitions.