Non à la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP)

aéroport photoLe 5 février, un amendement cosigné par Catherine Procaccia supprimant la privatisation des Aéroports de Paris, a été voté au Sénat par un très important nombre de sénateurs. Dans la loi Pacte (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises), le gouvernement souhaitait céder ADP, une des rares entreprises publiques encore profitables. Malgré 2 heures 30 de débats et de longues justifications du ministre Bruno Le Maire, la majorité des sénateurs n’a pas été convaincue par la nécessité économique de céder ADP : chaque année, Aéroports de Paris verse  170 à 200 millions d’euros des dividendes  à l’État; s il est compréhensible que le gouvernement cède une entreprise publique déficitaire, il est difficile de concevoir de céder une entreprise rentable. Sans compter qu’aucune indication n’est donnée quant au prix de la cession ni sur les garanties pour une concession  qui va s’étaler sur 70 ans.

Les leçons du fiasco causé par la privatisation des autoroutes et de celle de l’aéroport de Toulouse n’ont pas été tirées.

Enfin, en vendant ADP, l’Etat va vendre un monopole d’Etat à un grand groupe privé qui s’il détient aussi d’autres concessions comme des autoroutes, des parkings des trains ou autres, va devenir un monopole privé.