Toujours aucune concertation en vue sur les réquisitions

En novembre 2020, comme c’est le cas depuis plusieurs années, l’État réquisitionnait des équipements publics pour y accueillir des sans-abris et des immigrés, à la veille des grands froids et quelques jours après l’évacuation de camps de demandeurs d’asile à Saint-Denis et Paris.

Cette série de réquisitions s’est notamment traduite par le blocage de plusieurs gymnases en Val-de-Marne, les rendant indisponibles pour plusieurs semaines. L’absence de concertation entre Gouvernement et collectivités, marqueur malheureusement symbolique de l’action de cette majorité et qui avait causé bien des problèmes d’organisations à nos mairies, avait conduit la Sénatrice à interroger le ministre de l’Intérieur.

Il aura fallu 11 mois. Presque une année entière pour qu’il me soit apportée une réponse qui, malheureusement, ne répond à rien. Dans une litanie de dispositifs, le Gouvernement répond simplement que « l’utilisation et la réquisition des places fournies par les gymnases s’appuient sur des nécessités ponctuelles de protéger des personnes en grande précarité. Afin de réduire au maximum l’utilisation de ces places exceptionnelles, l’État s’attache à rechercher du foncier y compris public pour assurer un niveau important d’hébergement. »

À l’heure où la période hivernale commence, allant de pair avec de nouvelles réquisitions, l’État n’a donc pas prévu d’associer davantage les communes dans sa réflexion.