Une épargne massive en 2020 pour les ménages

image-recadree-homme-affaires-assis-pres-table-dans-cafe-analyse-indicateurs-ordinateur-portable_171337-5598En mai dernier, le bilan du 1er confinement soulignait une épargne massive des français pendant cette crise, qui passait du simple au double entre 1,9 et 3,8 milliards d’euros stockés sur des livrets A et LDDS (livrets développement durable et social). À cette occasion, et alors que nous ne faisions que pressentir la vigueur de la crise qui s’annonçait, Catherine Procaccia avait interrogé le Ministre de l’économie, des finances et de la relance quant au plan d’action du Gouvernement pour, d’une part, faire fructifier cette épargne et, d’autre part, la limiter pour inciter les ménages à consommer.

Plus de 6 mois après, comme s’en est malheureusement devenue la coutume, le ministère a formulé une réponse à la fin du mois de décembre. Bercy y indique que 2020 aura été une année de collecte record avec plus 30 milliards d’euros déposés sur les livrets d’épargne réglementée. Si cette épargne est sécurisée, elle ne participe évidemment pas à la relance. Toutefois, il est rappelé que sur l’épargne courante, une fraction est détenue par le Fonds d’épargne de la caisse des dépôts et consignations (autrement dit l’État), tandis qu’une autre reste en trésorerie pour les banques qui peuvent s’en servir, comme ça a été le cas en 2020, pour financer des crédits aux entreprises.

Si une partie de la fraction revenant à la CDC a effectivement servi à financer des projets de relance, le Ministre précise que les entreprises ont également et surtout besoin de fonds propres ou quasi-fonds propres. Il évoque la création d’un label « relance », accessible à chaque épargnant sur des contrats ouverts (PEA, assurance vie etc) pour flécher l’épargne disponible des français qui souhaiteraient placer leur argent avec un certain niveau de risque, et participer du même coup à la relance économique nationale.

Bien que cette réponse n’ait été accompagnée d’aucune donnée concernant les performances de ce label, nul doute qu’il faudra être attentif dans les prochains mois à ses résultats afin d’analyser si ce mécanisme est suffisamment incitatif ou pas pour relancer la croissance, dans un pays qui vit au rythme des confinements et déconfinements.