Le 19 avril, Catherine Procaccia recevait au Sénat trois étudiants de Sciences Po dans le cadre de leurs recherches scientifiques sur CRISPR Cas-9. Pour leur cours « cartographie des controverses », les étudiants devaient se pencher sur ce débat « tech
noscientifique » en mêlant les disciplines et en réalisant une enquête de terrain.
Ils avaient déjà assisté à la présentation du rapport de l’OPECST sur les nouvelles biotechnologies en mars. Co-auteur de cette importante étude (la seule conduite par un parlement occidental pour l’instant), la Sénatrice a évoqué la difficulté d’organiser un débat public serein dans ce domaine et sur de CRISPR Cas-9. Elle leur a expliqué la méthodologie suivie. Les étudiants ont pu enregistrer sur leur caméra le nombre considérable d’auditions qu’a nécessité la partie médicale : des scientifiques français et étrangers, comités d’éthiques agences de recherche (INRA, Agence de Bio Médecine…), et associations de malades ou d’opposants à ces nouvelles technologies.
Tout en évoquant avec les étudiants les enjeux éthiques de ces questions, Catherine Procaccia a présenté sa conclusion: les biotechnologies représentent un véritable espoir pour la médecine humaine puisque CRISPR Cas-9 pourrait à l’avenir potentiellement soigner de nombreuses maladies génétiques orphelines mais aussi celles à transmission vectorielles (par les insectes): Zika, Dengue, Malaria et ainsi que certains types de cancers et de maladies dégénératives.
S’agissant de la partie agricole et du débat OGM or not OGM sur ces nouvelles biotechnologies, la sénatrice a renvoyé les étudiants à la déclaration des 100 prix Nobel.
Voici un lien pour consulter le rapport de l’OPECST: