L’OPECST travaille sur les NBT

Capture d’écran 2021-03-18 à 09.20.55Jeudi 18 mars, Catherine Procaccia co-présidait, en tant que rapporteur  une table ronde organisée par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur les NBT « New Breeding Techniques »ou Nouvelles Bio Technologies » en français. Cette matinée visait à faire le point sur les évolutions scientifiques, réglementaires et sociétales depuis le rapport que la sénatrice avait co-produit avec Jean-Yves Le Déaut en 2017.

Ces nouvelles techniques de sélection végétale (Talen, Doigts de zinc et récemment CrispR-CAS9) consistent à intervenir sur le génome de la plante pour lui conférer de nouvelles propriétés : soit on lui intègre le gène d’une plante semblable qui va la rendre plus résistante à une maladie, un insecte ou à la sécheresse, soit on supprime un gène qui la fragilise ou freine sa croissance par exemple.
Certains s’opposent à ces techniques de sélection en les accusant de créer des plantes OGM, même si  la plupart du temps elles permettent seulement de sélectionner une plante beaucoup plus rapidement qu’avec la sélection traditionnelle. L’Inra estime que l’on gagne 20 à 30 ans de sélection en intervenant sur le génome et en copiant la nature.
Les 3 tables rondes de la matinée ont donné la parole à des scientifiques aux avis divers et même contradictoires dans l’esprit des auditions de l’Opecst. La sénatrice s’est étonnée que 4 ans après le rapport, personne ne remet plus en cause la modification du génome pour lutter contre les maladies humaines ni utiliser l’ARN vecteur, alors que dans le monde végétal, les positions de certains ressemblent à une guerre de tranchées.
La Sénatrice défend, elle, une agriculture des temps modernes respectueuse des équilibres alors que d’autres, adeptes des techniques d’un autre siècle, refusent par principe toute intervention directe sur le génome végétal.
Pour revoir ces tables rondes, et dans l’attente de la publication du rapport, vous pouvez cliquer ici.