Les collectivités au secours des étudiants pendant la crise

ÉTUDIANTCatherine Procaccia s’est jointe à l’initiative de plusieurs de ses collègues pour demander au Gouvernement de modifier le décret encadrant l’état d’urgence sanitaire, afin que les communes puissent ouvrir des lieux de « co-études ».

La crise sanitaire à laquelle notre pays est confronté depuis presque un an est d’une particulière brutalité pour les étudiants qui, bien souvent, décrochent en cours d’année si toutes les mesures ne sont pas prises pour leur permettre de travailler dans les meilleures conditions.

Le Président de la République a annoncé, le 21 janvier dernier, que certains étudiants pourraient revenir en cours à raison d’un jour par semaine pour le deuxième semestre, sous réserve de l’évolution de la situation. Bien que cette mesure aille dans le sens d’une juste conjugaison entre la nécessaire restriction des déplacements et la continuité pédagogique, elle ne permettra pas à tous les étudiants, chaque jour plus nombreux à se déclarer en défaillance scolaire, d’étudier décemment.

Ces lieux éphémères seraient installés dans des salles dont l’utilisation est aujourd’hui limitée du fait de la covid (gymnases, salles polyvalentes etc). Il y serait possible pour les étudiants, dans le respect des gestes barrières, de se retrouver en petits groupes près de chez eux, d’étudier souvent dans de meilleures conditions qu’à leur domicile et d’avoir accès à une connexion internet de qualité. Ces structures seraient similaires aux lieux de coworking professionnels aujourd’hui ouverts, pour des étudiants dont l’enseignement à distance n’a fait qu’augmenter la précarité.