La phagothérapie, substitut aux antibiotiques ?

 

phageCatherine Procaccia, Vice-Présidente de l’Office Parlementaire des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) commence une série d’auditions sur la phagothérapie.  Cette technique consiste à utiliser des « virus guérisseurs », appelés phages, prédateurs naturels de bactéries qui se trouvent naturellement dans notre corps.

La phagothérapie ne peut soigner que certaines pathologies microbiennes telles que les infections urinaires, les staphylocoques dorés, des maladies nosocomiales et les grands brûlés. Mais faut-il disposer des « bons » phages  » car il y a autant de phages que de bactéries ; ce qui supposent qu’ils soient mis en culture. 

Cette technique existe depuis 100 ans mais a été délaissée au profit des antibiotiques plus efficaces et plus faciles d’utilisation. Mais la résistance aux antibiotiques la remet en lumière. Des expérimentations ont lieu en France (Hospices de Lyon).  Leur usage n’est autorisé qu’à titre compassionnel dans notre pays. Les phages se trouvent facilement en Russie et en Géorgie. Ce dernier pays dispose d’ailleurs d’un institut de renommée mondiale et de nombreux européens s’y rendent pour se faire ainsi soigner.

La phagothérapie est-elle un substitut, un complément à l’antibiothérapie ou un mirage ? La France doit-elle créer une filière de biotechnologies capable de produire des phages ? Telles sont les questions auxquelles l’étude de la sénatrice devra apporter des éléments de réponse.

Pour se faire, elle va procéder à de nombreuses auditions au cours de ce trimestre.