La micro-mobilité avec Lime à Arcueil

119058687_10220604232189624_5748545635672817205_nPoursuivant son tour des entreprises du département, Catherine Procaccia était Lundi 7 septembre chez Lime, acteur mondial de la micro-mobilité. Avec une base opérationnelle pour la région parisienne à Arcueil, Lime est aujourd’hui l’un des leaders de la mobilité électrique courte distance avec des trottinettes et, depuis peu, des vélos électriques en rachetant l’opérateur Jump (Uber).

Cette visite aura été particulièrement interessante car elle aura permis, au delà de la simple découverte de cette « start up », de constater les avancées légales et réglementaires qu’a permis la loi d’orientation des mobilités (LOM), sur laquelle le Sénat avait été très actif. Les débats concernant ce nouveau mode de déplacement étaient alors nombreux : free flotting (pas d’emplacement pour se garer), rouler sur les trottoirs, vitesses maximales, port du casque, juicers (qui recharge ces engins et à quel coût) etc.

Depuis un an, de nombreuses villes, et notamment Paris, Marseille et Lyon ont émis des appels d’offres pour limiter le nombre de trottinettes en circulation, en limitant le nombre d’acteurs pouvant exercer sur leur territoire. Ainsi, Paris a retenu Lime (US), Tier (Européen) et Dott (Français) pou opérer chacun 5 000 trottinettes sur la Ville, pour un total de 15 000 en tout. La volonté qu’avait le Sénat d’encadrer cette pratique s’est traduite par une nouvelle compétence donnée au Maire de choisir ou non de laisser ces acteurs s’implanter sur le territoire communal, soit par un appel d’offres, soit par une autorisation d’occupation temporaire (AOT).

Si les trottinettes pâtissent encore d’une réputation sulfureuse issue de la période pré LOM où la pratique n’était pas encadrée, le nouveau cadre légal et réglementaire doit permettre d’intégrer ces nouveaux modes de déplacement dans les plans urbains. L’arrivée des coronapistes, conjuguée à la volonté post confinement des français de limiter leur présence dans les transports, a largement permis à ce business de se développer. À titre de comparaison, Velib’ annonçait en août +86% de location en comparaison à l’année dernière ! Les usages avait d’ailleurs été largement modifié de début mai à la semaine dernière, puisque l’entreprise a constaté une augmentation de 30% d’utilisation, pour des trajets en moyenne plus long qu’à la même époque l’an dernier et à des horaires différents. Ces chiffres ont depuis retrouvé leur taux habituel la semaine dernière, à la sortie de l’été où les habitudes sont revenus, avec des heures de pointes bien identifiées.

À noter que les opérateurs de trottinettes, à l’inverse de Velib qui est en partie financé par les collectivités, doivent eux s’acquitter d’une redevance aux villes pour occuper le terrain.

Quelques statistiques interessantes :

  • Durée du trajet moyen : 11 minutes (Trottinettes) et 15 minutes (Vélos).
  • 60 employés sur le site d’Arcueil, tous en CDI.
  • 5% des trottinettes sont réparés chaque jour.
  • 2500 emplacements de stationnement à Paris d’ici octobre 2020.

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