Catherine Procaccia a échangé ce mercredi 20 avril avec Marie-Françoise Lheureux, présidente de l’association GRAAL (Groupement de réflexion et d’action pour l’animal) située dans le Val-de-Marne. Depuis 2004, cette association a organisé la sortie et le placement de 5668 animaux de laboratoire chiens, chats mais aussi chevaux, cochons, vaches, oiseaux, rongeurs… Depuis bientôt 25 ans, les 35 bénévoles ont mis en place un processus pour sauver les animaux utilisés pour des essais cliniques et éviter qu’ils soient euthanasiés en partenariat avec des laboratoires volontaires.
A travers cet échange, la sénatrice a compris les difficultés auxquelles fait face l’association : le financement des frais de transports jusqu’au lieu d’adoption, mais aussi le manque de places au sein des refuges ou zoos. En effet, si les chiens et chats sont très vite adoptés, si le bétail retrouve facilement une place chez un éleveur, le nombre croissant de souris de laboratoire proposées à une réadaptation complique l’adoption. Quant aux macaques de laboratoire, qui forcément ne font pas partie des espèces en voie de disparition, ils n’ont pas lieu d’être accueillis dans les zoos qui sont tous intégrés dans un programme de préservation des espèces.
L’association propose également des formations à des entreprises, nationales mais aussi internationales (Allemagne, Italie, Belgique) pour « re-socialiser » ces animaux avant leur sortie.
La retraite de ces animaux est un sujet méconnu.