L’Haÿ-les-Roses : une police municipale bien équipée

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Le 24 novembre dernier, à l’invitation du Maire de l’Haÿ-les-Roses Vincent Jeanbrun, Catherine Procaccia a assisté à une démonstration du nouveau Pistolet à Impulsion Électrique (PIE), dit « taser » mis à disposition des 20 policiers municipaux.
Ces derniers ont insisté sur le caractère dissuasif du taser, qui évite aux policiers l’usage d’une arme létale. La démonstration in situ, à laquelle a assisté et même participé la Sénatrice, a été très convaincante ! Le nouveau Taser intègre en outre deux cartouches et une caméra-piéton. Adapté au gilet pare-balles, cette arme « intermédiaire » ne peut cependant pas remplacer les armes létales dont l’usage peut s’avérer nécessaire si le policier est attaqué.
Par contre, la police municipale n’a plus le droit d’utiliser des drones, bien utiles en zone pavillonnaire puisqu’ils permettaient de vérifier rapidement les effractions et de suivre le contrevenant. Leur effet dissuasif semblait très efficace.
La Sénatrice a félicité le Maire pour l’équipement qu’il met à disposition de ses agents afin qu’ils assument la sécurité de la population, tout en étant eux-mêmes protégés au mieux, comme par exemple avec des tours de cou anti-égorgement.

Soutien aux élus agressés

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Le 15 novembre dernier, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi, que Catherine Procaccia avait co-signée, visant à ce qu’une association d’élus ou une assemblée parlementaire puisse se porter partie civile au procès en cas d’agression d’un de ses membres.
En 2021, 1 000 élus ont déclaré avoir été victimes d’une agression verbale ou physique. Les maires et leurs adjoints en sont les principales cibles. Malgré le dépôt de plaintes contre ces auteurs, le nombre de classements sans suite reste important.
Pour en diminuer ce chiffre et convaincre les élus de porter plainte, ce texte vise à être un soutien juridique et moral pour l’élu.
Une association peut être aussi partie au procès en cas de dégradation des biens de l’élu, ou si l’un des proches de ce dernier – conjoint, partenaire ou résident au même domicile – est victime d’une agression.

Rencontre avec la police du Val-de-Marne

Réunion - Syndicat de policeLe 27 octobre dernier, Catherine Procaccia a reçu au Sénat le syndicat de police majoritaire dans le Val-de-Marne UNITE SGP POLICE 94 qui lui avait demandé un entretien.

Les représentants de ce syndicat ont évoqué les difficultés que rencontrent les policiers au quotidien, notamment au niveau des effectifs ; ce qui est hélas n’est pas une nouveauté dans le département. Ils ont aussi attiré son attention sur le fait qu’aucun des nouveaux policiers sortis des deux dernières promotions de l’école de police, n’ont été affectés dans le Val-de-Marne. Cette présence policière est nécessaire alors qu’il y a une nouvelle hausse des délits.

L’explosion des tâches qui sont demandées à la Police, visites ministérielles constantes, accompagnement des prévenus dans les hôpitaux et aux tribunaux, associé à la faiblesse des effectifs se traduisent par une moindre présence de la police sur le terrain, et donc du lien avec la population.

Plus inquiétant encore, le syndicat a évoqué la réapparition de la mutualisation des commissariats, que policiers et élus avaient dénoncée, et qui avait été abandonnée en 2017.

Enfin, Catherine Procaccia a découvert que les véhicules professionnels et personnels des policiers sont victimes de détériorations. Au sein de la Préfecture de Créteil, il est impossible de retrouver les auteurs de ces infractions en raison de l’absence de caméras de vidéosurveillance ! La Sénatrice comprend leur exaspération.

Financement des expérimentations des communes en matière de sécurité

IMG_1734Dans une question écrite posée fin 2020, Catherine Procaccia interrogeait le Ministre de l’Intérieur, sur le soutien financier de l’Etat aux expérimentations menées par les collectivités locales en matière de sécurité. Elle rappelait l’efficacité de certaines d’entre elles comme la borne d’appel d’urgence qui a permis la police municipale d’intervenir en moins de 5 minutes pour neutraliser le terroriste qui a assassiné trois personnes près de la Basilique Notre-Dame de Nice en octobre 2020. Ces initiatives sont, pour l’instant, intégralement financées par les collectivités et la Sénatrice souhaitait savoir dans quelles conditions elles pouvaient bénéficier du soutien financier de l’Etat.

La réponse s’est fait attendre puisqu’elle n’est arrivée que fin avril 2022 et elle est négative !
Le Ministre de l’Intérieur a répondu que la loi organique n° 2021-467 du 19 avril 2021 ne prévoyait aucune aide. Il s’est contenté de rappeler que le Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) participait au financement de l’équipement des polices municipales, et à la vidéosurveillance, sur demande des communes. Il annonce un nouveau déblocage de crédits, dans la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur 2022-2027.
15 mois pour cette réponse où est évoquée une loi pas encore déposée.