OPECST : Table ronde sur la Chlordécone

Capture d'écran - OPECSTEn tant que rapporteur du rapport de 2009, Catherine Procaccia a présidé deux tables-rondes sur les conséquences de la chlordécone aux Antilles, le 20 novembre dernier.
Durant les échanges, tous les participants, universitaires, parlementaires, membres associatifs et scientifiques, ont tous signalé la défiance de la population antillaise vis-à-vis de l’Etat et des élus locaux. Ce qui explique le non-respect par la population des conseils alimentaires pour éviter de manger trop de légumes racines ou de crustacés pollués par la chlordécone.
Cette méfiance s’explique, selon les intervenants, par la mauvaise gestion de la communication sur ce sujet.
La chlordécone a profondément bouleversé la vie des agriculteurs, des maraichers et des marins-pêcheurs, eux-mêmes impactés par l’interdiction de la pêche dans certaines zones.
Les scientifiques ont rappelé que ce pesticide est un facteur aggravant du cancer de la prostate.
S’ils sont critiques sur la situation dans les Antilles, les intervenants ont néanmoins souligné une meilleure collaboration dans l’élaboration du plan chlordécone IV, et ont réclamé la mise en place d’outils de démocratie participative.

Pour regarder les tables-rondes, cliquer sur la vidéo suivante :

Les phages de nouveau autorisés en France

20220623_164517Catherine Procaccia s’est réjouie que l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) ait donné le 9 juin son consentement pour l’accès compassionnel à deux bactériophages, dans le traitement d’infections osseuses et ostéo-articulaires.
Pour rappel (articles des 4 décembre 2020 et 5 mars 2021), les phages sont des virus tueurs de certaines bactéries, mais ils ne sont pas reconnus comme des médicaments. Ils n’étaient, jusqu’à présent, autorisés qu’après une demande longue et lourde, échec de l’antibiothérapie, et lorsque le pronostic vital ou fonctionnel du patient était engagé.
Dans le rapport du 4 mars 2021 qu’elle a remis à l’OPECST, la Sénatrice avait justement formulé des propositions afin de faciliter les autorisations administratives, et donner un statut particulier aux phages.
L’autorisation donnée par l’ANSM d’utiliser deux phages spécifiques produits par un laboratoire français vont dans le sens de l’amendement qu’elle avait déposé, lors du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PFLSS) de 2021.
La phagothérapie redevient licite en France.

NGT : Des positions irréconciliables

20220609_155857Le 20 mai dernier, Catherine Procaccia est intervenue devant le groupe de travail du Comité de révision des normes en agriculture (CORENA) pour faire un point de situation sur les nouvelles biotechnologies végétales ou NBT. La Sénatrice a évoqué la position de la Cour de justice de l’Union Européenne (CJUE) et du Conseil d’Etat qui assimilent NBT aux OGM. Elle a déploré que l’on veuille appliquer une réglementation vieille de plus de 20 ans à ces nouvelles techniques couronnées par un Prix Nobel en 2020, et qui sont différentes de celles des OGM. Elle préfère d’ailleurs utiliser le terme NGT pour ces technologies qui ciblent une partie précise du génome d’une plante.
Elle a rappelé quels pouvaient être les apports des NGT pour l’agriculture et leur compatibilité avec l’agroécologie. Elle a tenu à présenter les arguments de ceux qui s’y opposaient et qui pensent que l’agriculture traditionnelle arrivera à nourrir 10 milliards d’hommes. Elle a regretté qu’un débat apaisé ne puisse sur ce sujet, comme sur d’autres, être conduits en France.

Bilan de la sûreté nucléaire

IMG_1987 Le 17 mai, Catherine Procaccia a présidé au Sénat la réunion de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) au cours de laquelle, conformément à la loi, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a présenté son bilan et l’analyse de la situation française de 2021. Le Président de l’ASN, Bernard Doroszczuk a fait état d’un bilan positif de la sûreté des réacteurs nucléaires et de la radioprotection (appareils médicaux). Les « anomalies de corrosion sous contrainte » ont largement été évoquées. Elles n’avaient pas du tout été anticipées : ce qui a conduit EDF à fermer 12 réacteurs nucléaires, afin de réaliser des expertises, et effectuer des réparations qui ne peuvent se réaliser qu’avec l’arrêt des réacteurs concernés. Aussi surprenant que cela paraisse, il semblerait que les plus anciens ne soient pas concernés. La Sénatrice a interrogé le Président afin de savoir si d’autres événements aussi imprévus pouvaient survenir et être anticipés. Il lui a été affirmé qu’EDF était en capacité d’assurer préventivement la sécurité des centrales nucléaires, grâce en particulier aux contrôles et arrêts beaucoup plus fréquents que dans d’autres pays. Par contre, il a appelé à un « Plan Marshall » pour le nucléaire, afin que la France fasse face à ses ambitions, tant en matière de production d’énergie que de traitement et gestion des déchets.