Une ministre contre les épargnants ?

OIGAlors que la Banque de France calculera mi-juillet le prochain taux du livret A, la Sénatrice Catherine Procaccia a interrogé le Gouvernement sur sa revalorisation. Si au regard de la formula réglementaire utilisé, le taux devrait connaître une forte hausse. Plusieurs acteurs, comme le logement social ou les banques, demandent un statu quo ou une moindre évolution.

Une telle option viendrait à faire supporter aux seuls épargnants le coût des efforts, alors que la base de ce système d’épargne unique en Europe est un système gagnant-gagnant pour tous les parties : une épargne sure et rémunérée pour les épargnants, une manne financière considérable à des conditions préférentiels pour le logement social et la possibilité de conserver une partie des fonds dans le bilan des banques.

À la grande surprise de la Sénatrice, la ministre Olivia Grégoire a semblé prendre fait et cause pour une dérogation pénalisant les 55 millions de Français détenteur d’un livret A, et a répondu que si les Français épargnaient autant sur le livret A c’est que sa rémunération les satisfaisait.

Dans sa réponse, la ministre fait fi des importants efforts déjà consenti par les épargnants puisque sur 6 mois, la dérogation actuelle a déjà coûté 570 millions d’euros aux épargnants.

C’est un très mauvais signal alors que c’est Bercy qui in fine a le dernier mot sur cette décision !