Renault s’engage à ne pas licencier à Choisy-le-Roi

auto-4720391_1920En juin dernier, Catherine Procaccia alertait le Ministre de l’économie et des finances sur la fermeture prochaine du site Renault à Choisy-le-Roi, dans le cadre d’un grand plan d’économies pour l’entreprise. Bien que la société se soit engagée à ne procéder à aucun licenciement pure, la seule proposition alors faite aux salariés était d’accepter une délocalisation sur le site de Flins-sur-Seine, à plus de 60km. Interpellée sur la situation des plus de 400 personnels travaillant actuellement sur place, la Sénatrice avait souhaité interroger le Gouvernement sur sa position dans ce dossier, rappelant que l’État était actionnaire de référence du groupe avec 15% de part au capital.

Dans une réponse transmise le 24 décembre, le ministère rappelle que cette restructuration avait été décidée avant la crise sanitaire, et que cela était majoritairement dû à une « surcapacité » de production par rapport aux chiffres des ventes ces dernières années et aux perspectives à venir. La spécificité du site de Choisy étant de développer des compétences en matière d’économie circulaire, l’entreprise souhaite créer un pôle unique à Flins, en complément des équipes techniques déjà sur place. Pour mémoire, Renault s’est engagée suite à l’octroi d’un prêt garanti par l’État de 5 milliards d’euros à restructurer ses lignes de production pour innover, notamment dans le domaine de l’électrique. Le Ministre rappelle les engagements du constructeur français quant à l’absence de licenciement, et précise qu’un dialogue social qui s’est engagé le 16 juin doit permettre à chaque salarié de trouver la solution la plus adaptée à son profil.

Pour autant, la fermeture de cette usine est particulièrement dommageable pour Choisy, où Renault était le deuxième plus gros acteur économique. Comment imaginer que parcourir 60km supplémentaire soit une solution qui puisse convenir à tous les salariés ? Dans une époque de crise sanitaire et à un moment où les perspectives d’évolution du marché automobile sont plus qu’incertaines, il y a fort à parier que cette réponse ne rassurera pas les salariés.

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